C’est la hooooonte !

Chere(e) Trop Intense,

Cette semaine, j’ai échangé avec une “Trop Intense” à qui on avait recommandé de me contacter. Nos échanges ont porté sur la honte qu’elle ressentait d’être “Trop Intense” :

"J'ai honte, car être à haut potentiel intellectuel implique que j'ai un potentiel à exploiter, et pourtant, quand je regarde ma vie, je n'ai rien accompli de remarquable. J'ai le sentiment d'avoir gaspillé ce potentiel."

Ce poids du “potentiel” revient souvent chez mes clients qui viennent juste d’être identifiés … Ca m’énerve et c’est justement pour cela que je n’aime pas ce mot de “HPI.”

Je vous le dis et redis :

Vous n'avez pas plus de potentiel à réaliser que n'importe qui d'autre.

Votre valeur ne réside pas dans l’obtention d'un prix Nobel ou d'un poste ministériel, mais simplement dans votre manière unique de fonctionner.

Peu importe la contribution que vous apportez au monde, tant qu'elle est alignée avec votre quête de sens, vos talents et vos valeurs !

Ceci étant dit, revenons-en à nos moutons de la honte.

Ce mot revient chez la plupart de mes clients, sous différentes formes :

☠️ La honte de ce yoyo émotionnel que les autres ne comprennent pas, qui finit par vous rendre bizarre à leurs yeux.

Vous finissez, vous aussi par avoir honte de ces réactions émotionnelles si “spontanées”, même si vous essayez de les cacher, de les contrôler.

☠️ La honte d'être perçu(e) comme moins intelligent(e) pendant la scolarité ou, au contraire, la honte de porter l'étiquette de “surdoué.”

À l'âge adulte, cette honte peut se manifester à travers :

☠️ le manque de diplômes malgré de nombreuses compétences,

☠️ le sentiment de ne pas mériter un poste,

☠️ le fait de ne pas arriver à rentrer dans le moule malgré les nombreux efforts pour le faire,

☠️ ou même la honte d'être perçu(e) comme performant(e), alors que l'on se sent incompétent(e).

Avant d’aller plus loin, on parle de quoi exactement ?

La honte, c’est l’intense et douloureux sentiment de croire que nous sommes imparfait(e) / défaillant(e) et donc, indigne d’amour, de se relier à quelqu’un ou d’appartenir à un groupe…

La Honte, c’est donc la peur d’être coupé des Autres.

(Merci Brené Brown et son Atlas of the Heart !)

Si certaines de ces hontes vous sont familières, vous avez probablement trouvé des clés pour les surmonter au fil du temps.

Cependant, certaines peuvent être plus difficiles à dépasser que d'autres.

Voici donc 3 choses à savoir sur la Honte pour mieux la dépasser :

1. Nous en avons tous !

La honte est un sentiment universel que nous partageons, “Trop Intense” ou pas, et particulièrement à l’adolescence.

La honte, c’est avouer :

☠️ avoir des problèmes d’argent,

☠️ s’être fait(e) virer,

☠️ être en train de se séparer de son conjoint,

☠️ être infertile,

☠️ être impatient(e) envers ses enfants ou avoir un préféré,

☠️ ses échecs professionnels,

☠️ avoir son patron vous manquer de respect devant tout le monde,

☠️ avoir des addictions,

☠️ ☠️ ☠️ etc.

2. L’empathie comme Remède

La honte, se nourrissant du sentiment d'isolement, trouve son antidote dans l'empathie.

Avant de pouvoir partager nos hontes, nous devons d'abord être en mesure de nous regarder avec compassion. (non, cela n’est pas un gros mot)

Cela signifie ne pas cacher nos échecs, nos imperfections et nos faiblesses, mais plutôt les considérer comme des expériences humaines inévitables.

Pour les "Trop Intenses", le fait de cesser de se comparer aux Autres peut atténuer la honte. Il est crucial de reconnaître que vous n'êtes ni meilleur(e) ni pire que les Autres, mais vous avez simplement un fonctionnement différent. (oui, oui, je sais j’insiste)

Si vous continuez à penser que les Autres sont comme vous, vous continuerez à vivre des incompréhensions, à douter de vous-même, et au final, à vous dévaloriser.

3. Moins nous en parlons, plus elles ont de contrôle sur nous !

La honte prospère dans le silence, alimentée par la croyance que nous sommes seuls à vivre ces expériences, à les comprendre, et à pouvoir y remédier.

La peur du jugement, du rejet et de la moquerie nous pousse souvent à garder nos hontes pour nous, même vis-à-vis de nos proches.

Or, la honte fond quand elle est partagée et elle fait même fondre la honte chez les Autres par répercussion. En partageant votre honte, vous brisez leur isolement !

C’est ce qui m’a marqué à notre première soirée de l’Audace du 11 Janvier dernier (voir la vidéo de l’évent).

Nos orateurs ont eu le courage de partager des moments de leur vie dont ils portaient une forme de honte depuis longtemps.

Notre mission, à Anne Topenot et moi-même, a consisté à les aider à revisiter ce parcours avec compassion, à leur montrer comment ces événements ont contribué à forger leur identité actuelle, et comment ces épisodes personnels constituent la fondation même du message qu'ils aspirent à partager.

Les invités ont été émus et touchés ; certains ont même eu l'audace de parler de "leur honte", qu'ils n'osaient partager jusqu'à ce qu'un orateur partage la sienne.

Alors, si vous vous sentez prêt(e) à dépasser les vôtres et inspirer les Autres à se libérer des leurs, rejoignez le prochain accompagnement de groupe “Audace : J’ose monter sur scène” ! Contactez-moi directement : alexia@pocketbrain.fr

Si vous souhaitez en discutez de vive voix, répondez-moi simplement par retour de mail.

Souvenez-vous que la honte perd son emprise grâce à la compassion et au partage.

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