Le grand méchant perfectionnisme

Disclaimer : cette newsletter ne sera peut-être pas parfaite. Si cela vous dérange trop, vous pouvez en rester là.

Cher(e) “Trop Intense,

Je vous propose aujourd’hui, d’explorer le perfectionnisme !

Vous savez ce “truc” qu’on hésite à placer en défaut ou en qualité lors d’un entretien d’embauche.

Avant de commencer, je précise que même si le perfectionnisme est une caractéristique que je retrouve souvent chez mes clients, surtout les Femmes, “Trop Intense” (HPI) ne veut pas obligatoirement dire perfectionniste :

L’étude Stricker 2020 ne montre pas de différence significative sur le perfectionnisme négatif entre la population HPI et la norme.

Maintenant, penchons-nous sur le sujet.

Pour mon ami le Petit Robert; le perfectionnisme c’est la recherche de ce qui est parfait.

Parfait….Et c’est là où tout part en cacahuète entre le perfectionnisme consciencieux et le perfectionnisme extrême. 

Car, oui, tout n’est pas à jeter dans le perfectionnisme, j’en distingue 2 types :

1.Le perfectionnisme consciencieux

  1. La version du perfectionnisme consciencieux nous permet de voir des nuances ou des détails qui échappent aux autres. C’est un œil de lynx qui est utile dans notre recherche du Beau, de précision et de profondeur.

  2. Il peut aussi correspondre à des exigences élevées, mais atteignables, ajustables et réalistes ce qui peut être un réel atout pour sortir du lot pour un appel d’offres, une candidature, un recrutement... 

Contrairement au “grand méchant perfectionnisme”, cette forme de perfectionnisme est motivée par le désir de s’améliorer et la joie et n’impacte en rien notre valeur.

Ce perfectionnisme sert une courbe d’apprentissage sain et une ambition saine.

Pour aller plus loin, jetez une oreille et un oeil à ce qu’explique Carol Sweck sur le pouvoir de croire que vous pouvez vous améliorer.

2. Le grand méchant perfectionnisme ou extrême perfectionnisme

Votre cerveau sait que la perfection n'existe pas. Et pourtant, vous continuez à l’exiger de vous-même. 

Si ce que vous réalisez n'est pas parfait, c'est nul. Par ricochet, vous vous sentez nul(le). 

Ce perfectionnisme est motivé par la peur de décevoir et par le besoin d'approbation des autres. 

Brené Brown résume bien ce piège avec cette petite voix intérieure :

"Je suis ce que j'accomplis et la manière dont je l'accomplis. S'il te plaît, sois parfait(e)."

Le problème avec ce perfectionnisme extrême, c’est qu’il :

  1. vous donne l’illusion du contrôle :

    “Si je m’assure que chaque petit détail de ma présentation dans le contenu, la forme, la durée, la technique est parfait alors ça devrait aller.”

  2. vous garantie d’être bien vu(e) par certains et nous rajoute des tâches:

    “T’embête pas, donne-le à Natacha, elle rend toujours les présentations nickel.”

  3. vous fait échouer par avance :

    “Je n’ai pas toutes les compétences pour mener à bien ce projet, je ne pourrai pas le mener parfaitement, je préfère décliner ou le faire avec Kevin.”

  4. pousse d’Autres à s’éloigner :

    “Natacha, elle est vraiment tatillonne, c’est épuisant de bosser avec elle. Elle se focalise sur des détails sans importance et ça ralentit tout le projet.”

  5. vous épuise :

    “Je ne pourrai finir que très tard cette semaine encore, car je dois travailler sur cette présentation pour qu’elle soit parfaite.”

  6. vous permet rarement d’être satisfait(e) et savourer les “victoires”:

    “J’ai eu de bons retours de mon client sur ma présentation. Il a été gentil avec moi, car on se connaît depuis longtemps et puis, heureusement Kevin m’a bien aidé.”


Ce perfectionnisme vous pousse dans une spirale sans fin, où la recherche de reconnaissance par les Autres bloque tout apprentissage sain et étouffe l’idée même de progrès personnel.

Que faire si le perfectionnisme extrême est votre quotidien ?

Cher "Trop Intense", je vous propose 3 pistes : 

  1. Définissez des attentes claires (surtout celles des Autres)

Avant de démarrer un projet, demandez-vous et demandez aux Autres sur quels critères concrets, votre travail sera jugé. Clarté ? Rapidité ? Originalité ?

La perfection n’est généralement pas un critère qu’on vous donnera. 

Ensuite, ajoutez vos propres critères de succès : plaisir, apprentissage, effort fourni, etc.

2. Poursuivez le “Good enough”

En fonction des attentes et des critères, définissez un palier “Good enough” = “Assez bien” pour ce projet = votre limite à atteindre.

L’idée est d’introduire une nuance à Parfait/Nul et de maximiser votre investissement dans un projet.

Par exemple, je m’autorise à partager ma présentation avec mon Manager, car elle est assez bien = elle n’est pas parfaite, mais remplit tous les critères définis en amont.

3. Dezoomez

Au lieu de voir un projet imparfait comme une fin / échec en soi, je vous invite à le remettre dans un contexte plus global : votre bilan annuel, vos objectifs pro/perso, votre vie perso, vos priorités etc.

Soyez factuel(le), utilisez des chiffres. Cela donne moins de poids à cet “échec” et vient l’inscrire dans quelque chose de plus grand.

Vous pouvez aussi tout simplement vous demander si dans 5 ans / 10 ans vous vous rappellerez de ce projet et si cette sensation “d’échec” vous poursuivra encore.

Si c’est non, alors…libér(é), délivrééééé(e) (vous entendez la Reine des Neiges?)

Je vous laisse déterminer si votre perfectionnisme est consciencieux ou extrême.

S’il est extrême, "Trop Intense", quelle piste pouvez-vous explorer ?

A très bientôt;

Alexia

PS : Si vous être une entrepreneure “Trop Intense” et que vous pensez que votre perfectionnisme et vos pensées d’imposture vous bloquent trop, j’ai développé un cours en ligne pour dépasser ces pensées et les transformer en opportunités de croissance pour vous et votre entreprise.

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